Au royaume des beaux jardins, son nom est moins médiatisé que celui de Jean Mus. Mais l’agence Faragou à Nice, plus discrète, n’en signe pas moins des projets emblématiques de la Côte comme les jardins d’IKEA à Nice, de Joia Méridia et du Grand Arénas à Nice Eco-Vallée. Une agence familiale qui change de direction, Alain Faragou le fondateur passant le relais à son fils César, et qui affiche de nouvelles ambitions.
Si dans le domaine des beaux jardins et paysages le nom est moins médiatisé que celui de Jean Mus, l’agence Faragou, à Nice, n’en est pas moins une référence régionale. On la retrouve dans une bonne part des projets emblématiques de la Côte d’Azur comme le programme IKEA et quartier Joia Méridia dans la basse Vallée du Var à Nice, dans le Port Pierre Canto à Cannes, l’Espace San Peïre à Roquebrune-sur-Argens, mais aussi, au-delà des frontières azuréennes du paysage, fonée en 1978 par Alain Faragou qui aujourd’hui transmet la direction à son fils César.
Nous l’avons rencontré au dernier MIPIM de Cannes. Il nous explique comment il compte écrire la nouvelle page de la saga familiale.
Augmenter le nombre de dossiers en élargissant le périmètre territorial
César Faragou s’es formé au métier d’architecte naval avant de reprendre l’entreprise au côté de son père. Véritable passionné, il a débuté sa carrière en tant qu’architecte chez MVRDV, une agence d’architecture et d’urbanisme de renommée internationale située en Hollande, puis est revenu dans le Sud de la France en travaillant trois ans chez Wilmotte & Associés.
« Ce que je cherche à faire en prenant la direction de l’agence ? L’entreprise est familiale et a envie de le rester. Mon père continue à s’occuper de l’agence en tant que consultant et s’occupe plus particulièrement des dossiers qui le passionnent. Tous mes efforts portent sur la dynamisation de l’agence. Elle vivait avec quatre ou cinq dossiers par an. En m’appuyant sur les compétences des anciens salariés et la créativité des jeunes, je compte en augmenter le nombre en élargissant l’échelle territoriale. Nous répondons ainsi à des projets à Lyon, Aubagne, Marseille, mais aussi en Afrique ou encore à l’Île Maurice ».
Cap sur les marchés des collectivités publiques
« Nous n’en continuerons pas moins à revendiquer nos racines méditerranéennes en travaillant plus particulièrement dans des pays au climat chaud. Maurice, notamment se place dans cette dynamique. Actuellement 45 dossiers sont ouverts dont deux avec Jean Mus. L’agence, qui opérait surtout dans l’aménagement de jardins pour des villas de luxe de clients qatari, russes ou moyen-orientaux très fortunés (certains jardins vont au-delà de 4 M€) cherche aussi à s’inscrire de plus en plus dans des marchés de collectivités publiques comme celui de Marenda-Lacan à Antibes avec la BNP ».
« Nous nous considérons avant tout comme des architectes du paysage. Car il y a une vraie réflexion à mener à l’échelle urbaine. Le projet de jardin Joia Méridia à Nice Eco-Vallée en donne un exemple. Il ne suffit pas de s’arrêter à la seule essence des arbres et des plantations, mais de répondre aux questions de comment vivre le jardin, comment le magnifier, quelle scénographie adopter pour y entrer et circuler dans cet espace ouvert. C’est cette réflexion qui est passionnante dans notre métier ».
Les architectes du paysage
L’agence Faragou à Nice, une quinzaine de salariés aujourd’hui, se présente comme un atelier d’architecture du paysage, d’urbanisme et d’environnement. Elle est constituée autour d’une équipe pluridisciplinaire composée d’architectes, paysagistes, urbanistes, ingénieurs, techniciens et compte plus de 300 projets à son actif. Depuis plus de 40 ans, elle anticipe et conçoit des paysages et des environnements publics et privés. Elle aborde des problématiques territoriales dans des contextes d’échelles, de lieux et de cultures différents. Sa devise : Invenit et Fecit (inventer et faire). Tout un programme.