Architecte paysagiste depuis 1978, il a gardé cet esprit prompt à s’émerveiller, cet œil curieux qui l’empêche d’être insensible. Alain Faragou vit son métier en cherchant des formes d’équilibre entre l’Art et la Nature, qu’il renouvelle chaque jour.
Lorsqu’il évoque son métier, en deux mots : complexité et passion. « On assimile trop souvent jardin avec l’architecture et l’environnement. Or le paysage est toujours le résultat d’une symbiose entre les cultures, le temps et le monde vivant et à travers eux, je m’identifie en médiateur. »
Une nature qu’il apprivoise tout en la respectant. Sur la Côte d’Azur, plus qu’ailleurs peut-être, les grands amoureux des jardins étaient de grands amoureux des voyages. D’où un brassage des cultures et une profusion de végétaux, ramenés des quatre coins de la planète qui multiplie aujourd’hui encore les possibilités de création. A l’architecte paysagiste de les reconnaître et de réussir le savant dosage des créations et de jardins qui fabriquent du rêve. Dans le public comme dans le privé, Alain Faragou a signé des projets contemporains, comme le parc Fernand Braudel à la Seyne-sur-Mer ou le projet d’aménagement de la RD 6202bis dans la vallée du Var et d’autres projets plus confidentiels, tel que le jardin de l’Automobile Club de Monaco, le Grand Jardin de l’Île Sainte-Marguerite ou le jardin d’un Hôtel particulier à Paris. Mais son plus beau souvenir professionnel, il le doit à un homme, Roberto Burlé Marx, architecte paysagiste brésilien, qui a dit de lui : « C’est un véritable artiste qui réussit à transmettre des émotions. »
« Le rencontrer a été comme un moment de grâce. Il possédait une vision à l’échelle planétaire et a toujours eu une démarche de plasticien. J’ai été fasciné et j’avoue qu’il m’a influencé dans mon travail. » Et son jardin idéal, celui qu’il rêverait de faire un jour ? Ce serait plutôt une suite de jardins thématiques qui s’égrènent sur le territoire, sorte de folies contemporaines en résonance avec les sites et les milieux.
En attendant, Alain Faragou évoque un projet plus concret : la création des jardins du Provençal à Juan-les-Pins, dans l’esprit moderne, avec des jeux de miroirs et de grandes tonnelles. Une invitation à l’imaginaire du voyage qui devrait voir le jour d’ici 2016.