Alain et César Faragou ont été les invités d’Azur TV dans la chronique Eco Azur pour raconter l’histoire de leur entreprise et de la collaboration père-fils qui empreigne les nouveaux projets de l’agence Faragou, tel que le projet Joia Méridia dans la Plaine du Var à Nice, le projet IKEA à Nice et un jardin privé à Saint-Jean-Cap-Ferrat.
Faragou
César Faragou a été l’invité de Radio Emotion dans l’émission « Un homme, une entreprise » pour présenter l’agence Faragou et discuter des prochains projets. Lorsqu’il parle de l’agence familiale, César évoque « une agence d’architecture et du paysage, une référence dans le grand paysage, le paysage urbain, l’immobilier, les jardins et le mobilier de design ».
Écoutez l’interview :
Nouvel actionnaire et nouveau dirigeant de l’entreprise familiale basée à Nice, cet architecte de formation entend (re)positionner l’agence spécialisée dans l’architecture du paysage en un interlocuteur autant des promoteurs, des collectivités que des porteurs de projets privés. Une vision d’un métier qui tend à prendre de plus en plus de place dans les projets urbanistiques.
C’est sans doute l’une des plus jolies références, surtout quand on vient de reprendre les rênes de la PME familiale et que l’on entend lui donner une envergure plus large. En signant Joia Méridia, ses 75 000 m² mêlant logements, hôtellerie, services, commerces, Cité du sport et du bien-être, soit un quartier entier qui doit montrer l’exemple de ce que doivent être les centralités du XXIème siècle, l’agence Faragou fait preuve de son concept.
Nouvelle philosophie
Car elle qui est née en 1978 à Nice, s’était jusqu’alors développée surtout auprès de projets issus du privé, même si quelques projets publics ont aussi été réalisés, avec des promoteurs.
L’arrivée, il y a un an, de César Faragou dans l’entreprise familiale a quelque peu modifié la donne. Lui dit, de façon traditionnelle que c’est « le changement dans la continuité ». En devenant actionnaire et en assurant la direction de l’entreprise, il apporte forcément sa vision d’un développement plus ambitieux et d’un management plus moderne aussi. De son père, il décrit le côté artiste, à la philosophie qui consiste à « entreprendre dans l’insouciance » et « le plaisir de chaque jour ». Une méthode qui semble tout de même avoir fait ses preuves, la PME employant douze personnes et réalisant un chiffre d’afaire de un million d’euros. Mais voilà, « il y avait un potentiel non exploité », estime César Faragou. D’où la nouvelle philosophie, qui comprend un regarde plus appuyé envers les collectivités.
Un diplôme d’école d’architecture en poche, un détour par les Beaux-Arts, un stage en architecture navale, une première expérience dans un cabinet d’architecte en Hollande, puis d’autres expériences professionnelles dans le monde de l’architecture ne prédestinaient pas forcément César Faragou à rejoindre l’agence familiale. Voilà comment on fait sienne une spécialité pleine d’avenir, l’architecture du paysage.
L’agriculture urbaine, le retour
Car en même temps, le métier lié au paysagisme évolue. Cinquième façade, jardin urbain, végétalisation omniprésente dans les projets d’envergure, le paysagiste n’est plus « un sélectionneur de variétés de plantes. Nous sommes moteur dans le concept de base (des projets NDLR). Les attentes sont là. Nous avons un réel espace à prendre, car il existe une vraie demande, à la fois par les politiques et par la population ». Avec les architectes, « qui ont la vision », le dialogue est total.
Il faut dire qu’aujourd’hui, les espaces sont dessinés, vécus, imaginés différemment. « Les appartements sont plus petits, le foncier est plus cher, les actifs ont du mal à se loger. Alors on se concentre vers ce que l’extérieur peut offrir ». Et de citer l’exemple du Pléiade & Odyssée de Jean Nouvel au sein de l’Eco-Vallée à Nice, avec ses logements bi-orientés ou traversants, des coursives extérieures et des terrasses végétalisées qui « donnent l’impression de démultiplier la surface ».
Le phénomène de cinquième surface, de végétalisation et de jardin partagé sur le toit ? Pas un phénomène nouveau. « En 1929, à New York, l’agriculture existait déjà ».
Plus-value extérieure…et verte
Le métier d’architecte du paysage est un métier avec « pleins de sous-métiers, en fonction du projet du client ».
Ses clients, l’entreprise niçoise les compte dans les Alpes-Maritimes, dans le Var, dans les Bouches-du-Rhône, en Auvergne Rhône-Alpes, à l’Île Maurice, en Afrique…« On ne parle pas uniquement d’espaces verts, on parle de récupération à cause des eaux pluviales, d’économies d’énergies. La réelle plus-value d’un bâtiment est à l’extérieur, sur la façade ».
L’objectif de César Faragou c’est donc de placer ses pas dans ceux de son père mais à la fois de sortir du chemin tout tracé. « Nous désirons rester un acteur majeur de l’économie de la Côte d’Azur et devenir encore plus complet. On se cantonnait à une certaine partie du métier. On ne s’interdit rien, comme aller, vers le design de mobilier urbain. Nous mettons au service du paysage, tous les outils de l’architecture ». Parmi les projets en cours, en Côte d’Azur, figurant la ZAC Marenda-Lacan à Antibes, Ikea à Nice, le Port Canto à Cannes…« Ce qui m’intéresse dans le paysage c’est la quatrième dimension, c’est le temps ».
La première pierre du futur quartier Marenda Lacan a été posée !
Le projet urbain s’articule autour de l’aménagement de 4 600m² de commerces, de 200 logements avec parking, d’un complexe cinématographique de 8 salles, ainsi que des espaces paysagers uniques : des toitures-jardins et des cœurs d’îlots, véritables lieux de vie contemporains au cœur de la ville d’Antibes.
Pour en savoir plus, consultez la fiche du projet de la ZAC Marenda Lacan.
Au royaume des beaux jardins, son nom est moins médiatisé que celui de Jean Mus. Mais l’agence Faragou à Nice, plus discrète, n’en signe pas moins des projets emblématiques de la Côte comme les jardins d’IKEA à Nice, de Joia Méridia et du Grand Arénas à Nice Eco-Vallée. Une agence familiale qui change de direction, Alain Faragou le fondateur passant le relais à son fils César, et qui affiche de nouvelles ambitions.
Si dans le domaine des beaux jardins et paysages le nom est moins médiatisé que celui de Jean Mus, l’agence Faragou, à Nice, n’en est pas moins une référence régionale. On la retrouve dans une bonne part des projets emblématiques de la Côte d’Azur comme le programme IKEA et quartier Joia Méridia dans la basse Vallée du Var à Nice, dans le Port Pierre Canto à Cannes, l’Espace San Peïre à Roquebrune-sur-Argens, mais aussi, au-delà des frontières azuréennes du paysage, fonée en 1978 par Alain Faragou qui aujourd’hui transmet la direction à son fils César.
Nous l’avons rencontré au dernier MIPIM de Cannes. Il nous explique comment il compte écrire la nouvelle page de la saga familiale.
Augmenter le nombre de dossiers en élargissant le périmètre territorial
César Faragou s’es formé au métier d’architecte naval avant de reprendre l’entreprise au côté de son père. Véritable passionné, il a débuté sa carrière en tant qu’architecte chez MVRDV, une agence d’architecture et d’urbanisme de renommée internationale située en Hollande, puis est revenu dans le Sud de la France en travaillant trois ans chez Wilmotte & Associés.
« Ce que je cherche à faire en prenant la direction de l’agence ? L’entreprise est familiale et a envie de le rester. Mon père continue à s’occuper de l’agence en tant que consultant et s’occupe plus particulièrement des dossiers qui le passionnent. Tous mes efforts portent sur la dynamisation de l’agence. Elle vivait avec quatre ou cinq dossiers par an. En m’appuyant sur les compétences des anciens salariés et la créativité des jeunes, je compte en augmenter le nombre en élargissant l’échelle territoriale. Nous répondons ainsi à des projets à Lyon, Aubagne, Marseille, mais aussi en Afrique ou encore à l’Île Maurice ».
Cap sur les marchés des collectivités publiques
« Nous n’en continuerons pas moins à revendiquer nos racines méditerranéennes en travaillant plus particulièrement dans des pays au climat chaud. Maurice, notamment se place dans cette dynamique. Actuellement 45 dossiers sont ouverts dont deux avec Jean Mus. L’agence, qui opérait surtout dans l’aménagement de jardins pour des villas de luxe de clients qatari, russes ou moyen-orientaux très fortunés (certains jardins vont au-delà de 4 M€) cherche aussi à s’inscrire de plus en plus dans des marchés de collectivités publiques comme celui de Marenda-Lacan à Antibes avec la BNP ».
« Nous nous considérons avant tout comme des architectes du paysage. Car il y a une vraie réflexion à mener à l’échelle urbaine. Le projet de jardin Joia Méridia à Nice Eco-Vallée en donne un exemple. Il ne suffit pas de s’arrêter à la seule essence des arbres et des plantations, mais de répondre aux questions de comment vivre le jardin, comment le magnifier, quelle scénographie adopter pour y entrer et circuler dans cet espace ouvert. C’est cette réflexion qui est passionnante dans notre métier ».
Les architectes du paysage
L’agence Faragou à Nice, une quinzaine de salariés aujourd’hui, se présente comme un atelier d’architecture du paysage, d’urbanisme et d’environnement. Elle est constituée autour d’une équipe pluridisciplinaire composée d’architectes, paysagistes, urbanistes, ingénieurs, techniciens et compte plus de 300 projets à son actif. Depuis plus de 40 ans, elle anticipe et conçoit des paysages et des environnements publics et privés. Elle aborde des problématiques territoriales dans des contextes d’échelles, de lieux et de cultures différents. Sa devise : Invenit et Fecit (inventer et faire). Tout un programme.
L’agence Faragou fait peau neuve !
Les collaborateurs de l’agence de Paysage et d’Architecture niçoise travaillent désormais dans un nouveau cadre de travail, avec un open space comme mode d’aménagement du lieu de travail de ses salariés. Ce nouveau décor s’équipe de nouveaux meubles et optimise les postes de travail. Outre faciliter la cohésion accrue de son équipe, ce plateau de travail ouvert renforce l’efficacité du travail et des échanges de l’équipe.
Enfin, l’open space est modulable. Si un pic d’activité intervient ou qu’un projet se dessine, il est aisé de se mobiliser ou de se réorganiser. L’équipe est désormais plus opérationnelle et poursuit les projets en cours.
Nos bureaux se situent au 4, rue Antoine Gautier – 06300 Nice.
Le concours de l’espace San Peire à Roquebrune-sur-Argens a été remporté !
Le projet promet une requalification de la place publique qui s’imbrique dans un programme immobilier de création de logements. Le quartier et la place San Peire constituent un territoire urbain à enjeux. Par sa situation géographique, la place San Peire représente le cœur du projet, intimement liée avec l’opération de logements qui l’entoure. Sa configuration lui confère une ouverture et une proximité avec le front mer.
Pour en savoir plus sur le projet, consultez la fiche projet de l’Espace San Peire.
- Objectifs du projet :
Très visible depuis le paysage qui l’entoure, l’installation d’une toiture végétale répond à 2 objectifs : intégrer le complexe dans son environnement et favoriser la biodiversité locale. Le projet porte également la volonté d’apporter une solution pré-cultivée sur-mesure, comprenant une palette végétale favorisant la biodiversité avec un système d’irrigation invisible.
- Sélection de la palette végétale : Agence Faragou / Le Prieuré
Réalisé par l’Agence Faragou, le relevé floristique des pâturages locaux a permis de définir la palette végétale idéale pour intégrer le bâtiment dans la vallée et favoriser la biodiversité. Les 20 ans d’expérience en végétalisation du bâti et les retours d’observations des végétaux en conditions de toiture, ont permis au Prieuré d’aiguiller l’agence dans la sélection définitive des plantes et dans la technique de mise en oeuvre de la solution de végétalisation.
- Mise en œuvre :
– Installation sur une membrane d’étanchéité anti-racinaire
– Pas d’adaptation particulière des évacuations d‘eaux pluviales
– Aménagement des zones stériles avec dispositif de séparation par équerre
– Installation réalisée sur la base de plans de dimensionnement et de calepinage spécifiquement réalisés pour chaque projet par le Bureau d’étude expert Le Prieuré.
Le recouvrement de la toiture est maximisé grâce à plusieurs opérations d’installation complémentaires, toutes réalisées par Le Prieuré :
– Etape 1 : Installation des tapis pré-cultivés. La couverture végétale de la toiture est immédiate !
– Etape 2 : Plantation de godets dans les tapis
– Etape 3 : Semis complémentaires d’espèces florifères in situ
Architecte paysagiste depuis 1978, il a gardé cet esprit prompt à s’émerveiller, cet œil curieux qui l’empêche d’être insensible. Alain Faragou vit son métier en cherchant des formes d’équilibre entre l’Art et la Nature, qu’il renouvelle chaque jour.
Lorsqu’il évoque son métier, en deux mots : complexité et passion. « On assimile trop souvent jardin avec l’architecture et l’environnement. Or le paysage est toujours le résultat d’une symbiose entre les cultures, le temps et le monde vivant et à travers eux, je m’identifie en médiateur. »
Une nature qu’il apprivoise tout en la respectant. Sur la Côte d’Azur, plus qu’ailleurs peut-être, les grands amoureux des jardins étaient de grands amoureux des voyages. D’où un brassage des cultures et une profusion de végétaux, ramenés des quatre coins de la planète qui multiplie aujourd’hui encore les possibilités de création. A l’architecte paysagiste de les reconnaître et de réussir le savant dosage des créations et de jardins qui fabriquent du rêve. Dans le public comme dans le privé, Alain Faragou a signé des projets contemporains, comme le parc Fernand Braudel à la Seyne-sur-Mer ou le projet d’aménagement de la RD 6202bis dans la vallée du Var et d’autres projets plus confidentiels, tel que le jardin de l’Automobile Club de Monaco, le Grand Jardin de l’Île Sainte-Marguerite ou le jardin d’un Hôtel particulier à Paris. Mais son plus beau souvenir professionnel, il le doit à un homme, Roberto Burlé Marx, architecte paysagiste brésilien, qui a dit de lui : « C’est un véritable artiste qui réussit à transmettre des émotions. »
« Le rencontrer a été comme un moment de grâce. Il possédait une vision à l’échelle planétaire et a toujours eu une démarche de plasticien. J’ai été fasciné et j’avoue qu’il m’a influencé dans mon travail. » Et son jardin idéal, celui qu’il rêverait de faire un jour ? Ce serait plutôt une suite de jardins thématiques qui s’égrènent sur le territoire, sorte de folies contemporaines en résonance avec les sites et les milieux.
En attendant, Alain Faragou évoque un projet plus concret : la création des jardins du Provençal à Juan-les-Pins, dans l’esprit moderne, avec des jeux de miroirs et de grandes tonnelles. Une invitation à l’imaginaire du voyage qui devrait voir le jour d’ici 2016.
Entre Nice et Roquette-sur-Var, un tronçon de route départementale se transforme en espace paysager que l’automobiliste va découvrir au gré de sa vitesse.
La prise en compte du paysage dans le parti d’aménagement et la conception des ouvrages liés à la RD 6202bis s’est affirmée par le projet de l’agence Faragou selon une double démarche : culturelle et environnementale. Culturelle car l’aménagement joue la réciprocité entre la route, l’observateur automobiliste, les collines niçoises et provençales, les villages perchés, les berges du fleuve et la zone agricole. Environnementale car les solutions mises en œuvre – utilisation des ressources de site (l’eau, le sol, le minéral) et la recherche d’une palette végétale adaptée aux conditions et à l’identité des lieux couplés à des solutions de paillages biodégradables innovants – inspirent un effet « land art » jusqu’au développement des masses végétales.
Un aménagement séquentiel
Construire à la manière d’un film qui se déroule, à partir des composantes géographiques et hydrauliques et du parcellaire en place, la composition du projet est rythmée par des scènes (7 au total) ouvertes et fermées côté fleuve (zone naturelle) et par un alignement d’oliviers et de jardins « tâches monochromes », côté terre (zone agricole). « Ces équipements ont été désignés tout spécialement pour le pompage de l’eau, au fil du vent » souligne Alain Faragou, paysagiste de l’opération.
Une entrée de ville sur Nice
Le giratoire des Baraques amorce le franchissement du Var et constitue le point de liaison entre l’actuelle RD 6202, sur la rive gauche du fleuve, et la future RD 6202bis, sur la rive droite. Sa position stratégique lui confère le rôle important d’entrée de ville, premier équipement routier de desserte de Nice en venant de l’arrière-pays. Réciproquement, il matérialise la porte paysagère de la future voie. La composition du projet du giratoire s’organise autour d’un axe nord/sud, direction générale de la vallée et des vents dominants. Cet axe est matérialisé par un socle cyclopéen horizontal réalisé en cages électro-soudées de galets symbolisant la digue construite au siècle dernier. « Ce matériau roulé d’une granulométrie moyenne 50/120 mm réduit les risques de débordement en cas de crue. Disponible sur le site, son utilisation a évité un flux de 1 500 camions sur les routes pendant le chantier en cas d’approvisionnement extérieur et a donc constitué un atout sur le plan environnemental dans une logique de développement durable » constate Alain Faragou. Deux bosquets compriment le mur architectonique, l’un symbolisant les berges naturelles du Var, avec des cépées d’érables de Cappadoce, l’autre constituée d’essences persistantes de pins parasols, de cyprès de Provence et de palmiers, clins d’œil aux jardins d’Azur.
Un rideau de couleurs sur la digue
La sculpture soulignant l’arase de la digue est l’œuvre de Bernard Pagès. Elle se compose de 10 éléments rassemblés en 2 groupes qui se répondent selon l’axe médian du rond-point. Rideau coloré où la rigidité et la souplesse s’emmêlent, elle est orientée nord-sud et semble tantôt se plier aux bourrasques de la mer, tantôt s’effilocher délicatement sous la brise venue de la montagne. Les éléments les plus rigides, jaunes vifs, dessinent des tracés rectilignes lumineux, traversant la masse végétale. Après 4 années d’études, la 1ère tranche du projet (15 ha et 8 km de long) a été plantée de 1 700 arbres, 82 000 arbustes et 38 000 graminées, l’arrosage, par aérogénérateurs, étant alimenté par des pompes se servant dans la nappe phréatique du Var. Plus de 1 000 de restructurant de sol et 4 ha de nattes biodégradables ont accompagné la démarche HQE (Haute Qualité Environnementale) du projet.